De près ou de loin, elle a le souvenir d’avoir toujours aimé flirter avec le domaine artistique. Quand elle se tourne vers ses souvenirs, Liza Matton évoque ses années de danse, son goût pour le chant ou son attrait toujours intact pour le dessin. « Quand j’ai cherché ma voie, je savais que ce serait dans le domaine artistique », assure-t-elle, convaincue, dans un large sourire. Un de ses yeux bleus a fini par se coller derrière le viseur d’un appareil photo : « J’ai tout de suite accroché… »
Sa voix se dessinait donc, tout doucement. Liza trouve ensuite une formation à l’école de Condé, à Nancy, où l’éventail des formations proposées offre un parcours consacré à la photographie. Elle y aiguise son regard au travers l’objectif. Soigne l’esthétique. Apprend les diverses approches photographiques. Touche au numérique autant qu’à l’argentique.
Au-delà des techniques, sa créativité est également mise en exergue. Sur son site internet (voir par ailleurs), Liza dit aussi, en quelques lignes, son goût pour le portrait et son admiration pour les photographes américaines, Cindy Sherman et Nan Goldin. « Mon rêve ? Ce serait de pouvoir vivre pleinement de mon activité, au sens artistique. De pouvoir exposer mes œuvres, de me faire connaître… » A 22 ans, Liza s’attache, pour l’heure, à publier ses clichés sur son propre site.
« J’ai vraiment découvert l’argentique grâce à un oncle, j’aime beaucoup. Avec l’argentique, il y a toujours une trace, un négatif que l’on peut garder. » Par le biais de cette technique plus exigeante et mystérieuse à la fois, elle se focalise sur le noir et blanc. Pour la qualité de ses nuances de gris. Et pour son grain jamais retrouvé depuis l’arrivée du tout numérique. « Avec l’argentique, je documente mon quotidien de façon onirique. » Un quotidien également fait de diverses missions photographiques et d’un job, chez Glamuse à Vandoeuvre (vente en ligne de sous-vêtements et maillots de bains) pour qui elle réalise les clichés des produits et la rédaction des fiches techniques.
Son envie de traduire sa pensée par la photo, elle la met en ce moment en scène en duo avec un autre artiste, Roblefoto, avec qui elle travaille sur la technique dite outlines (des traits surlignent les images).
Depuis quelques semaines, elle met aussi ses qualités de photographe à disposition du particulier (mariage, portrait, naissance, photo de famille…) et des professionnels (reportages en entreprises, clichés…).
J-C PIGNON